La résilience est un terme utilisé pour parler des matériaux et de leurs résistance aux chocs. Nous avons ici décidé d’appliquer ce terme aux femmes africaines et à leurs capacité de lutter contre les chocs et de se relever après ceux-ci. En effet, les femmes africaines sont trop souvent dépeintes comme des marionnettes du destin, comme les premières des victimes impuissantes de la fatalité et des crises à répétition qui secouent le continent . Nous voulions ici sortir de cette image misérabiliste, très vendeuse, afin de montrer à travers des exemples concrets que la femme africaine, d’hier et d’aujourd’hui, ne s’est jamais laissée enfermer dans une situation de victime perpétuelle, a toujours lutté pour sa survie et ses droits et s’est toujours remise des chocs à répétition dont elle a pu faire l’expérience.


Pokou artistes Nadia Ferroukhi


NADIA FERROUKHI

Humanitaire dans l’âme, Nadia Ferroukhi est une de ces femmes au parcours éclectique incroyable qui la ramènera plus tard vers sa vocation : la photographie dans le monde pour voir la diversité et la condition humaine à travers des histoires sensibles.

Né d’un père algérien diplomate et d’une mère tchèque, l’enfance de Nadia été marqué par le nomadisme, voyageant d’un pays à un autre au gré des affectations professionnelles de sa famille.
Déjà petite elle était passionnée par l’image et pouvait passer des heures à regarder faire son grand-père, photographe amateur. C’est à l’âge de 15 ans qu’elle a reçu son premier appareil photo, un Nikon offert par ses parents.
Lors d’un voyage au Yémen, elle s’est rendue compte que c’est ce qu’elle aimerait réellement faire. Elle s’essaie dans la mode mais très vite son côté humanitaire prend le dessus et « l’autre » devient son sujet de prédilection. « Mon plus grand bonheur, c’est d’être à l’étranger, dans un endroit où je n’ai aucun repère, et de découvrir. » Elle s’aventure dans le monde pour prendre des clichés d’enfants, de jeunes  etc… qu’elle publiera dans différentes presses connues et dans des expositions à l’international.

Son travail de photographes la mènera également sur les routes de ces  sociétés matriarcales dans le monde au Kenya, en Inde et en Chine, dans de petits villages au plus près de ces femmes avec toujours la même curiosité : « comment ces microsociétés peuvent elles encore subsister dans ce monde majoritairement patriarcal ? ».

Pour Nadia Ferroukhie le statut de la femme constitue depuis un certain temps un sujet de préoccupation dans le monde : la place qu’elle occupe dans la société, son rôle dans la cellule familiale etc… Autant de statuts très différents d’une région à l’autre que la photographe s’est attelé à nous faire découvrir à travers ses clichés.






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